Prix Camera Clara  


Créé en 2012, le prix photo Camera Clara est réservé aux artistes qui travaillent à la chambre photographique. Il récompense un travail d’auteur, inédit et présenté en série ou ensemble photographique afin qu’il puisse être jugé sur sa cohérence, tant sur la forme que sur son contenu. 

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Julien Chatelin


Lauréat 2013

« C’est en parcourant les routes d’Egypte, loin de la place Tahrir, que m’est apparu plus clairement le sens de la révolution. A la sortie du Caire de l’autre coté du périphérique, loin du centre ville, on se plonge progressivement dans un monde étrangement immobile, comme foudroyé en plein élan, où les projets mégalomaniaques des promoteurs semblent avoir été stoppés net. Territoires abandonnés, encore habités par quelques individus figés, comme dans une attente sans fin, l’air hagard. Les constructions inachevées qui ponctuent le paysage désertique provoquent une impression de défaite, d’absurdité. Une porte plantée au milieu du désert, une forêt de lampadaires, des immeubles carton pâte… On passe brutalement du rien à l’étrange et une tension surgit entre les objets, les individus et leur contexte. Egyptorama, est un « road trip » qui ne mène nulle part. 8000 kilomètre de route, un décentrement hors du temps, dans un décor qui hésite entre l’esthétique kitsch du Péplum et une atmosphère de fin du monde ».


Né le 4 Juillet 1968, Julien Chatelin devient photographe indépendant en 1992. Il débute sa carrière en tant que reporter, couvrant en parallèle l’actualité sociale en France et les grands évènements qui animent la planète. Il s’intéresse  plus particulièrement aux mutations qui secouent les nouvelles républiques caucasiennes à la suite de la chute de L’URSS. Il s’engage ensuite sur de nombreux terrains de conflits, dans les Balkans, en Asie centrale et au Moyen Orient, concentrant son attention sur le sort des nations sans Etat. Son travail sur le Tibet «Lhassa l’âme perdue du Tibet» est particulièrement remarqué et fera l’objet d’une exposition à la Fondation Soros à New-York en 2005. Il se consacre durant trois ans à la réalisation d’une fresque  en image de la société israélienne : « Israël Borderline ». Ce travail sera exposé à Cannes en juillet 2008 à l’espace Miramar, une monographie éponyme de 160 pages est publiée à cette occasion aux éditions Images en Manœuvre. Membre de l’agence Rapho jusqu’en 2009, Julien Chatelin est également cofondateur du magazine « de l’air » dédié à la présentation de toutes les écritures photographiques.